Pour amorcer notre deuxième semaine de voyage, nous nous sommes dirigés vers la frontière avec l’Arménie et l’Iran. Nous avons commencé la 2e étape de notre périple par la région de Kars et la ville d’Ani.
La ville médiévale d’Ani est située aux abords du fleuve Araxe qui sépare l’Arménie et la Turquie. Cette ville médiévale fut la capitale de l’Arménie vers l’an mille. À cette époque, sa renommée rivalisait avec celle de Constantinople. Elle abritait environ 100 000 personnes.
Lorsqu’on met les pieds sur le site de cette ville médiévale, on ne peut pas s’empêcher d’être traversé d’un sentiment trouble. Empreint de beauté, le site d’Ani provoque également un malaise. Les quelques vestiges restants de cette ancienne capitale nous apparaissent comme une empreinte usée par le temps, mais aussi par les violences qui ont marqué la région. L’état du site laisse transparaître le rapport trouble qu’entretient la Turquie ses actes passés. N’importe quel site de cette ampleur aurait, normalement, été préservé avec beaucoup plus de soins et minutie.
La date de fondation de la ville d’Ani n’est pas connue, mais les premières traces de certains habitants remontent à 2000 ans avant J-C. Le déclin de la ville d’Ani est relié à l’occupation de Byzance (1045 après J-C). Située sur une frontière stratégique, la ville d’Ani va passer d’une occupation à une autre et faire l’objet de nombreux pillages.
Aujourd’hui, déclaré patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, la ville d’Ani est protégée, mais on sent bien le rapport trouble de la société turque avec l’héritage du génocide arménien. Sur la route et sur le site lui-même, il n’y a aucune mention de l’héritage arménien n’y même l’État arménien voisin. Les quelques rares plaques explicatives présentent sur le site font plutôt référence à Ani comme étant la capitale d’un empire chrétien.
Pour plus d’informations sur la ville d’Ani : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ani
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