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Pour ceux qui s’attendaient à une répétition du Sommet des Amériques de 2001, le G7 de Québec a dû être soit une déception, soit une grande surprise. Cependant, pour tous ceux et celles qui étaient un tant soit peu informés de l’état de la mobilisation des mouvements sociaux, l’absence de mobilisation fut plutôt une confirmation. Cette absence de mobilisation ne pouvait pas non plus être ignorée par ceux qui devaient mettre en place des mesures de sécurité pour les événements entourant le sommet. L’omniprésence de celles-ci fut donc le fait saillant.
Les policiers antiémeutes étaient non seulement omniprésents, mais en nombre suffisant pour contrôler des foules dépassant probablement 10 fois les gens présents dans les rues pendant les trois jours de rencontre prévus.
Jeudi jour 1
À l’arrivée à Québec le jeudi 7 juin, une atmosphère de ville fantôme et de siège y régnait. Contre-plaqués sur les fenêtres des commerces; rues désertes; plus de voitures de police arpentaient les rues que les résidents eux-mêmes.
Le calme avant la tempête?
À la manifestation du jeudi soir, environ 1000 personnes s’étaient donné rendez-vous. Environ 200 policiers antiémeutes faisaient voir ostensiblement leur présence. Boucliers et matraque, fusils à balles de plastique ou à gaz lacrymogène en main, l’objectif d’intimidé semblait avoir été l’ordre donné. Du côté des manifestants, un ton festif et ludique semblait dominer malgré la tension émergeant de cette présence. La police de Québec a fait état de deux arrestations avant la marche. Depuis, les deux personnes ont plaidé coupables de possession de boules de billard.
La manifestation s’est déroulée sans anicroche malgré le cordon toujours présent de policiers antiémeutes qui empêchait toute personne de quitter le trajet et par conséquent la manifestation. Plusieurs ont fait état que des badauds (lien) se sont retrouvés coincés à l’intérieur du cortège sans le vouloir et ne pouvaient plus en sortir.
Le G7 en 36 poses.
Vendredi jour 2
Vendredi, deuxième jour du sommet, plusieurs activités de perturbations avaient été annoncées. La première avait lieu à Beauport. L’objectif des manifestants était de bloquer l’autoroute 440, mais faute de nombre suffisant et d’une présence policière imposante, ils ont dû se rabattre sur la route 138. La manifestation s’est dispersée dans le calme.
Le G7 en 36 poses.
Plus tard dans la journée, un jeu de chat et souris entre des centaines de policiers antiémeutes et quelques dizaines de manifestants s’est déroulé dans les rues de Québec. Le tout s’est terminé sur les plaines d’Abraham où une trentaine de manifestants ont été pris en souricière par plusieurs centaines de policiers qui avaient bouclé le parc.
Samedi jour 3
Pour la dernière journée du sommet, une assemblée publique devant l’Assemblée nationale et une grande manifestation étaient prévues. Environ 1500 personnes se sont donné rendez-vous pour marcher dans la vieille ville de Québec. Malgré les assurances octroyées par les services de police de Québec, la présence des policiers antiémeutes était encore extrêmement visible. Le contraste avec la composition familiale d’une grande partie du cortège était frappant.
Le G7 en 36 poses.
Le G7 en 36 poses
Les mesures de sécurité du Sommet du G7 de Québec auront couté 615 millions de dollars.
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