Entre décembre 2017 et mars 2018, j’ai eu l’occasion de travailler sur quelques projets de photos au Mexique. Je vous présente une série de trois articles sur mon travail à propos des ateliers de misère de la région de Tehuacán dans l’état de Puebla. J’ai écrit une série d’articles se voulant être est une petite fenêtre sur les dessous des industries du vêtement au Mexique.
L’entrée des travailleuses à l’usine
Chaque matin, ce sont des dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui franchissent le seuil de ces usines pour confectionner des vêtements, principalement des jeans. La région est reconnue comme étant la « capitale du jeans ». Les travailleuses et les travailleurs ne viennent pas juste de Tehuacán; ils peuvent venir d’aussi loin que de Veracruz qui est à plus de trois heures de route. Certains dorment à Tehuacán, d’autres font les allers-retours.
Chaque matin, six jours sur sept pour la plupart, c’est donc la même routine. Entre huit heures et neuf heures, c’est la course pour être à temps. Si vous êtes en retard, vous êtes pénalisé sur votre salaire ou bien la porte est barrée et vous n’êtes pas payé du tout. Chaque matin, ce sont les gardiens de sécurité qui vous accueillent.
La vie des travailleuses et des travailleurs d’usine de vêtement
C’est sans surprise qu’on apprend que la vie des travailleurs et travailleuses du vêtement est dure, très dure. La pression pour la production est forte. Les pauses sont rares ou inexistantes. Des travailleuses et des travailleurs rapportent même qu’ils sont obligés de porter des couches parce qu’ils ne sont pas autorisés à aller à la toilette.
L’exposition constante à la poussière des tissus crée des problèmes pulmonaires. Les mains sont tachées de teinture.
Les abus sexuels ne sont pas vraiment documentés, mais sont rapportés comme constants. Des histoires sordides comme du chantage pour des faveurs sexuelles en échange de garder son emploi.
Les longues heures de travail et la semaine de travail de six jours occasionnent également des problèmes considérables de conciliation travail-famille. La précarité est la norme. La vie suit son cours de chèque de paie en chèque de paie.
Vous pourrez consulter les articles lorsqu’ils seront publiés ici.